Acupuncture

L’acupuncture est le moyen d’intervention thérapeutique de la médecine traditionnelle chinoise (MTC) le plus utilisé, reconnu et enseigné en Occident. Elle repose sur une vision du monde dans lequel les humains et la nature ne font qu’un et intégrés dans l’infini. L’équilibre est la manifestation de deux forces opposées et complémentaires appelées Yin (force passive) et Yang (force active). Tout dans l’univers nait de cette dualité. Celle-ci gouverne en particulier les humeurs et la santé. Le concept essentiel de l’acupuncture est de définir la maladie comme étant l’art de vivre à contre-courant de lois de la nature, c’est-à-dire, en ne prenant pas compte des lois climatiques des saisons.

L’origine de l’acupuncture remonte à une époque légendaire, millénaire, avant l’âge de fer (environ 110 avant J.C.). Dans ce temps-là, l’acupuncture s’appelait l’art des aiguilles et du feu et était portée au niveau de science « chamanique ». Elle était indispensable pour soigner les maladies du peuple et tous ceux qui y avaient recours s’adaptaient à l’art de s’harmoniser avec les saisons afin de rester en bonne santé.

Les aiguilles à l’origine étaient taillées dans du bois de citronnier afin de ne pas infecter les peaux. Au fil du temps, l’art des aiguilles et du feu s’est enrichi de penseurs philosophes qui prônaient l’importance que malgré l’évolution de l’homme, il ne devait pas s’éloigner de la nature. À cela s’ajouta la philosophie d’avoir une liberté de mouvement et d’être responsable de ses actes. C’est-à-dire de comprendre que toute douleur ou tout déséquilibre est la manifestation d’une conduite erronée pour le corps et pour l’Esprit. L’être humain est responsable de ses actes, de sa vie, de ses choix, de sa sérénité, de son harmonie physique, mentale et émotionnelle.

Le corps humain est comme un microcosme de l’univers, un monde en miniature avec ses mers et ses océans, ses montagnes et ses vallées. Il possède une surface, la peau, et des profondeurs sous lesquelles sont cachés les organes – les 5 éléments ( Feu, Eau, Terre, Métal et Bois). Surface et profondeurs sont reliées par des canaux énergétiques – les méridiens – de la même façon que les rivières qui coulent loin sous la terre pour s’approvisionner dans les réservoirs de ses entrailles. À différents intervalles, le long de ces méridiens, il y a des endroits où l’on insère des aiguilles : ce sont les points d’acupuncture.

Les cinq éléments qui sont le Bois, le Feu, la Terre, le Métal et l’Eau, interagissent continuellement dans une valse continue de nourrissement et de contrôle via les méridiens. Le Yin et le Yang présents dans chaque élément, organe ou fonction est balancé entre deux état opposés qui ne s’excluent mais se complètent pour créer un équilibre. Le Yin est froid, nourricier, il correspond au sang, à la nuit, à l’automne, à la nuit et à l’hiver. Il est calme et immobile. Le Yang est chaud, il correspond au jour, au printemps et à l’été. Il est mobile, rapide et excité. Le Yin s’exprime dans la matière, c’est la substance et le corps. Le Yang c’est l’énergie vitale, le métabolisme, l’activité fonctionnelle, le Qi (sonorité Chi). C’est le souffle qui donne la vie.

L’art des aiguilles de feu ou l‘acupuncture signifie que l’on utilise une aiguille pour piquer la peau. On insère une fine aiguille sous la surface de la peau pour stimuler les points d’acupuncture situés le long des méridiens afin d’ajuster la circulation de l’énergie vitale ( le Qi » ou le Chi ) et de restaurer l’équilibre de la santé.